Paysage campagnard à l'aquarelle, inspiré par le village de Saint Maudet situé à Clohars-Carnoët. Aquarelle de dimensions 34x49 cm peinte sur papier Sennelier grain torchon 100% coton. Les chemins creux qui relient, à un kilomètre à peine, ce village au littoral du Pouldu ont été foulés par les pas de Charles Filiger sûrement et sans doute de ceux de Paul Gaugin qui demaurait à la Buvette de la Plage tenue par Marie Henry dit "Marie Poupée". A l'époque celle-ci servait peut-être du vin aux deux peintres très portés sur l'alcool, mais surtout du cidre, car tous les prés étaient couverts de pommiers.

Cette scène rurale prise à contre jour, représente dans le lointain le village avec ses maison et bâtiments de ferme dont les toits réfléchissent la lumière du soleil qui inonde le ciel. Le verger où paissent quelques vaches descend en pente douce vers le premier plan et est parsemé de pommiers. Le ciel est traité dans une nuance de blanc tirant sur l'ocre, le village ainsi que les arbres de l'arrière plan étendus sur l'horizontale, légèrement au-dessus du milieu de la feuille, sont traités dans des tonalités grises allant vers le bleu et le rouge. Sur la gauche cette ligne s'incurve vers le tiers inférieur de la feuille où elle rencontre et se fond dans le feuillage des pommiers du premier plan qui se relient les uns aux autres par leur branchage et leur ombre formant une diagonale qui remonte de gauche à droite vers le village pour redescendre vers la droite  au premier plan vers un arbre sous lequel deux vaches broutent paisiblement. Ces arbres sont traités dans des jus crémeux qui assombrissent leur valeur et donnent l'effet de profondeur. L'herbage est peint d'un vert vif et frais, très printanier, parsemé de projections bleues, rouges, jaunes, oranges et d'eau claire qui créent l'animation du premier plan. L'effet de contre jour est accentué par la présence de quelques vaches, suggérée dans le haut du verger elles se fondent dans la forme formée par le village et les talus boisés qui le bordent